Les vertus de l’ail

Une gousse d'ail par jour et vous vivrez… centenaire !

Des traditions populaires à la recherche médicale actuelle,
l'ail est un alicament puissant et reconnu depuis l'antiquité.

L’ail est reconnu pour ses vertus culinaires et thérapeutiques depuis l’antiquité par de nombreuses civilisations.

Il contient 33 composés sulfureux, 17 acides aminés, du germanium, du calcium, du cuivre, du fer, du potassium, du magnésium, du sélénium, du zinc et les vitamines A, B et C. Sa particularité est principalement sa richesse en composés soufrés comme l’alliine quand on le coupe ou l’écrase.

En préventif ou en curentif, on peut utiliser ses gousses, crues ou cuites, en sirop, en décoction ou encore en solution hydro-alcoolique (teinture mère).

Au cours des dernières décennies, les chercheurs ont publié plus de 2000 recherches scientifiques portant sur les propriétés thérapeutiques de l’ail.

Découvrez tous ses bienfaits

Cliquez sur chaque effet pour connaître les détails

Louis Pasteur lui-même constata, après avoir mis de l’ail dans une boîte de Pétri en 1858, que les bactéries environnantes étaient rapidement détruites.

C’est la principale qualité de l’ail. Il renferme des vitamines A et B, des sels alcalins, des acides aminés riches en soufre, et surtout de l’huile volatile. Cette huile à l’odeur forte possède une essence l’alliine (0,7%), qui sous l’effet de l’eau et d’une enzyme (allinase) donne de l’allicine. Ce composé inhibe les enzymes présentes chez certaines bactéries, champignons et parasites, et donne à l’ail ses qualités antimicrobiennes et antioxydantes.
Cependant l’ail à un effet inhibiteur sur les gènes pathogènes (bactéries gram +, ainsi que les salmonelles et Escherichia coli, bacilles, streptocoques…) sans toutefois les détruire..

A la fin des années 90, prés de 300 études scientifiques portaient sur les propriétés antibactériennes, antifongiques ou antivirales de l’ail.

L’allicine est très volatile, ce qui explique son action antiseptique à distance. Les masques bourrés d’ail du Moyen Âge n’étaient pas totalement absurdes comme protection. Et au cours de la Seconde Guerre mondiale, les soldats russes étaient munis de gousses d’ail qu’ils devaient écraser au voisinage de leurs blessures pour prévenir l’infection.

Déjà utilisé depuis plusieurs siècles dans les monastères pour soigner les blessures, l’ail fut utilisé contre la gangrène et la septicémie durant la grande guerre. En effet en 1916, le gouvernement britannique paya les citoyens qui produisaient de l’ail pour les hôpitaux.

La protection contre les épidémies : la peste, la lèpre et la grippe, a été utilisée depuis très longtemps par les égyptiens et reprise par les grecs. Cette action découle de la propriété antiseptique de l’ail. Au moyen âge, il était un des rares moyens de se prémunir contre les épidémies de peste. Les personnes les plus exposées à l’épidémie comme les médecins et les moines en consommaient régulièrement.

Le vinaigre des 4 voleurs : en 1726, à Marseille, la peste sévit et fait des centaines de morts. Quatre personnes sans scrupules décident alors d’en profiter pour piller les maisons. Ils seront arrêtés et jugés pour leurs méfaits, mais la justice s’intéresse à la méthode qui les a préservés de l’épidémie. Pour être libérés, ils délivrent le secret de leur immunité : un vinaigre à base d’ail : l’acetum antiseptum.

Paracelse (médecin à l’origine de la théorie des signatures) a décrit l’ail comme un préservatif spécifique de la peste.

En cas d’épidémie, la tradition voulait que l’on écrase des gousses d’ail dans chaque pièce de la maison et que l’on en porte sur soi pour éviter la contamination.

Avant la découverte des vaccins et des antibiotiques, l’ail était utilisé aussi bien à titre préventif que curatif pour ses propriétés antiseptiques contre plusieurs maladies infectieuses : la peste, le choléra, le typhus, la diphtérie et la grippe.

Les égyptiens utilisaient l’ail contre les problèmes cardiaques. On a découvert que l’ail est un important facteur protecteur contre la maladie numéro un, l’athérosclérose cardiovasculaire causant une maladie des artères coronaires. L’ail atténue l’action des facteurs athérogéniques et il fournit :

  1. Un effet hypotenseur (diminue la tension cardiaque)
  2. Un effet hypolipémiant (diminution de la teneur du sang en lipides)
  3. Un effet fibrinolytique (antithrombotique, contrôle la formation des caillots sanguins, ce qui limite les risques d’infarctus).

Hypotenseur

Les Afro-Américains du sud rural (des États-Unis) utilisent l’ail comme hypotenseur depuis l’époque de leur esclavage.
L’ail renferme -en faibles quantités- une substance hypotensive, la prostaglandine PGA 1, et il est capable d’abaisser la pression sanguine de l’animal de laboratoire. Une consommation régulière d’ail permettrait, chez l’homme, d’observer des résultats analogues.

Anticholestérol (effet hypolipémiant)

Certaines recherches portent sur l’utilisation de l’ail pour diminuer le niveau du cholestérol sanguin et des triglycérides. Il est reconnu pour abaisser le taux de cholestérol basse densité néfaste (mauvais cholestérol), et augmenter le cholestérol haute densité (HDL : bon cholestérol).
Arun Bordia, m.d., du département de médecine (cardiologie) du Tagorex Medical College and Ingenious Drug Research Center en Inde, a dirigé une étude sur deux groupes de volontaires et il a conclu que l’administration d’ail diminue de façon significative les niveaux de cholestérol sanguin et des triglycérides tout en augmentant les niveaux de HDL.
Le Dr David Kinchevsky (du Wisar Institute of Anatomy and biology, à Philadelphie) est arrivé à des conclusions identiques en faisant de la recherche sur des rats et des lapins.
Selon les études les plus récentes, la consommation d’une gousse d’ail cru par jour permettrait d’obtenir un abaissement significatif du taux du cholestérol sanguin (de l’ordre de 20 %), et particulièrement du mauvais cholestérol LDL.

Antiagrégation (effet fibrinolytique et antithrombotique)

L’ail a des effets bénéfiques sur la fluidité du sang. La consommation d’ail réduit en effet l’agrégation plaquettaire, garde au sang une fluidité satisfaisante, et évite la formation de caillots indésirables. Cela serait dû à la présence de certains composés soufrés : trisulfure de méthyle, trisulfure d’allyle, et ajoène E. Sur les parois des vaisseaux sanguins, l’ail inhibe la prolifération cellulaire à l’origine des premières lésions d’athérosclérose.

Le Dr K.C. Srivastava, de l’Université Odense, au Danemark, a suggéré que l’ail, dans une certaine mesure, inhibe l’agrégation des plaquettes. En fait, lorsque l’activité fibrinolytique est détériorée, des caillots sanguins peuvent se former. L’ajoene est un facteur antithrombotique et des rapports tant scientifiques que cliniques démontrent l’activité fibrinolytique (provenant les caillots dans le sang) de l’ail dans les cas de crises cardiaques (infarctus du myocarde). A.N. Makheja et J.M. Barley, du département de biochimie et de biologie moléculaire, à la George Washington University School of Medicine, ont identifié trois principaux constituants antiplaquettaires de l’ail : l’adénosine, l’allicine et les polysulfides paraffiniques.

Dans une publication fin 2001, l’INRA de Dijon, membre du réseau NACRE a confirmé les vertus de l’ail et du romarin dans la prévention des phases précoces du cancer.

C’est dans le domaine du cancer que l’ail semble remporter ses plus grandes victoires. Selon plusieurs revues médicales (American Chinese Medecine, Science, Journal of Urology) l’ail peut réduire les tumeurs même malignes.
L’ail augmente le taux de combativité du système immunitaire pour protéger notre système, notamment dans certains types de cancer comme celui du sein, de l’estomac, du côlon, de la prostate, des poumons, du foie et de la peau.
Le fait de consommer de l’ail diviserait par 2 les risques de contracter ces types de cancer, et permettrait même de ralentir la progression de la maladie en cas de cancer déclaré (50 %). La dose minimale pour une protection globale est d’une gousse crue/jour.

Le Dr Benjamin Law, professeur au département de microbiologie de l’Université de Loma Linda, école de médecine de Californie, affirme que l’ail diminue la progression de champignons parasites – maladie qui est associée à de nombreuses victimes du SIDA. Sans entrer dans les détails, cette maladie se traduit par de la fièvre, des symptômes de pneumonie et des lésions cutanées et l’ail aide à détruire les cellules cancérigènes.
L’ail agirait à la façon de l’interleukine, protéine qui déclenche la sécrétion d’interféron rendant les cellules résistantes aux infections. C’est la base de l’immunothérapie dans le traitement des cancers, par la stimulation des cellules contre l’agent oncogène.
Des études en cours laissent supposer que les effets enregistrés chez les hamsters et les souris pourraient bien l’être aussi chez l’homme…

Préconisé en Inde par les soins ayurvédiques, médecine naturelle ancestrale, l’ail aide la digestion par son effet antiseptique, et aussi contre l’enrouement et le typhus. Le médecin romain Dioscoride le préconisait aussi contre l’enrouement, et Pline, naturaliste et écrivain latin (23-79), contre la toux.
En effet, aujourd’hui l’ail est reconnu pour inhiber le développement des bactéries dans le tube digestif, ce qui facilite la digestion. De plus, l’huile volatile l’alliine arrive jusqu’aux poumons, ce qui aide au traitement des affections de l’appareil respiratoire: toux et rhumes.

De multiples études et recherches confirment aujourd’hui les propriétés des constituants de plusieurs aliments-médicaments comme l’ail, appelés aujourd’hui « nutraceutiques ». C’est donc le cas de l’ail et de son principal principe actif : l’allicine, et de ses éléments soufrés qui, selon les constatations du Dr Irwin Ziment, m.d., peut faciliter grandement la respiration chez les asthmatiques grâce à ses propriétés mucolytiques (permettant de fluidifier le mucus) et mucocynétiques (permettant d’expectorer le mucus).

De même Dioscoride le conseillait contre l’asthme.

Expectorant, il facilite l’expulsion des mucosités. On le recommande sérieusement dans les cas d’éternuements prolongés, rhumes de cerveau et rhumes des foins, grippe, bronchite, toux, coqueluche, catarrhe des fumeurs

L’homéopathie utilise l’ail sous la forme de allium cepa et d’allium sativum.
Il est efficace en effet dans la prévention ou le traitement des rhumes de cerveau, rhumes des foins, éternuements prolongés, sinusite, grippe et asthme. Le second est recommandé aux hypotendus et aux convalescents qui souffrent de maux de tête.(Clébert)

L’ail a été de tout temps un remarquable vermifuge, semble t-il, utilisé pour se débarrasser des parasites intestinaux, en particulier les ascarides lombricoles de l’intestin grêle et les oxyures du rectum. Par contre, il ne montre aucune efficacité contre le ténia ou le vers solitaire. Lorsqu’on l’utilise à cet effet, mieux vaut, comme il a été indiqué dans la thérapeutique, « administrer aux enfants l’ail bouilli dans du lait, sous la forme de sirop d’ail » (Peyre)

Les égyptiens, disposaient un collier d’ail autour du cou des personnes infectées par des vers intestinaux. De même chez les romains, le médecin Dioscoride prescrivait de l’ail qui nettoie les parasites du corps.

Contrairement à ce qu’on peut lire parfois il est également un excellent vermifuge pour les animaux, de nombreux producteurs en donne à leur bétail. C’est aussi un bon allié pour les chiens, si vous désirez en savoir plus sur la façon de leur administrer n’hésitez pas à faire un tour sur le site Vis Medicatrix Naturae.

Contre les cors et les durillons, coupez une petite rouelle dans une gousse d’ail et appliquez-la en la maintenant avec un pansement, changez la rondelle matin et soir, et attendez que la callosité tombe d’elle-même, ce qui ne manque jamais d’arriver. Mieux : épluchez une grosse gousse, faites-la cuire au four, réduisez-la en bouillie et appliquez-la toute chaude (Clébert).
« Le R. Père Mersenne minime, si connu parmi les savants, se servait de la peau qui couvre la gousse ou le caïeu pour la même maladie; il est certain que c’est par le sel âcre, et corrosif de l’ail, que les cors sont emportés : on sait que l’ail pilé appliqué extérieurement est corrosif » (Extrait de P.J Garidel, Histoire des plantes qui naissent aux environs d’Aix, et dans plusieurs endroits de la Provence, 1715).

Contre une verrue plantaire, il suffit de la frotter avec un morceau d’ail pelé. En Lozère, on en fait un cataplasme à l’argile. Jadis, on enterrait la gousse au pied d’un arbre (Clébert).

Les égyptiens et les romains plaçaient un peu d’ail sur les plaies dues aux morsures de serpents et de scorpions, mais aussi aux piqûres d’insectes.
De grands noms ont recommandé son usage : Mahomet (570-632), Pline naturaliste et écrivain latin (23-79). Plus près de nous, dans nos campagnes du siècle dernier, l’ail s’utilisait contre les chiens enragés.
Cette application s’explique par l’action antiseptique de l’ail.

Dans les Carpates, les bergers se frottent les mains avec de l’ail béni avant de traire pour la première fois les brebis pour protéger les bêtes des morsures de serpent. Cette croyance persistante dans le pouvoir de l’ail d’écarter les serpents remonte à l’Égypte ancienne. Chez nous au 16e siècle, on mettait de l’ail sauvage au cou de la brebis qui ouvrait la marche, persuadé que l’on était que le loup ne s’attaquerait pas au troupeau. En Suède, l’ail au cou des bestiaux les protégeait des trolls.

Hippocrate (460-377 av. JC), le père de la médecine, recommandait d’utiliser l’ail pour ses qualités diurétiques et laxatives. De même en Grande Bretagne, l’ail était très utilisé pour soulager la constipation.

L’action diurétique de l’ail est traditionnellement admise, et semble porter surtout sur l’élimination de l’eau (et non de l’urée ou du sodium). Elle est due au rapport potassium/sodium élevé, ainsi qu’à la présence des fructosanes, substances dotées de fortes propriétés diurétiques.

  • L’ail favorise la croissance de la vesce.
  • L’ail et la rose ont une influence bénéfique mutuelle.
  • L’ail, l’oignon et l’échalote aident la croissance du pois et du haricot.
  • Les paysans européens avaient l’habitude de mettre des gousses d’ail dans leur grain pour le protéger des charançons.
  • Une infusion d’ail, d’oignon ou de ciboulette peut être utilisée pour venir à bout de maladies comme le mildiou sur la pomme de terre et la tomate.
  • On l’utilise aussi contre la moisissure des fruits à noyaux. Pour protéger les fruits de la putréfaction, disposer dans le fruitier des bocaux ouverts contenant des gousses d’ail coupées en deux (H.Philbrick et R.Gregg, Plantes compagnes).
    Pour protéger les fruits du pourrissement, on peut également mettre au fond du compotier des gousses pelées et fendues.
  • Pour les protéger des fourmis, frotter les bords de la coupe avec de l’ail (Clébert).
  • Planté au pied des rosiers, l’ail les protègerait des pucerons et maladies.
  • Antimoustique
    Très récemment, un chercheur indien a observé que de petites algues des étangs qui empêchent les larves de moustiques de se développer dégagent une forte odeur d’ail. Intrigué, ce savant a testé sur des milliers de ces larves d’insectes une solution d’ail : chaque fois, le massacre fut réussi à 100 %. Il ne reste qu’à commercialiser le produit (Peyre).
  • Bonne humeur
    Plusieurs chercheurs ont noté, à l’occasion d’expérimentations visant à apprécier l’action de l’ail sur le sang et le cholestérol, que cette merveilleuse gousse semble avoir des effets très positifs sur l’humeur, provoquant une sensation accrue de bien-être. Des expériences menées en Allemagne, à l’Université de Hanovre, ont été particulièrement concluantes à ce sujet : réduction de la fatigue, de l’agitation et de l’irritabilité.
  • Antiallergique
    A noter encore : Selon de récentes études japonaises, l’ail possède un effet antiallergique particulièrement puissant : des extraits d’ail diminuent de plus de 90 % la réponse cellulaire après exposition à un allergène. Dans ce domaine, il se montre huit fois plus actif que l’oignon, et quatre fois plus que le poireau.
  • Contre l’anémie
    Contre la fatigue, l’anémie, la lassitude, la dépression, on se fera une liqueur d’ail. Les gousses sont pelées et hachées menu, puis mises dans un bocal fermant hermétiquement, mêlées à leur double volume d’alcool. On expose quinze jours au soleil de la fenêtre. On filtre et l’on conserve dans une bouteille bien fermée. On consomme cette liqueur goutte à goutte, chaque jour avant de déjeuner, dans une tasse d’eau chaude, en augmentant progressivement la dose, de 1 à 25 gouttes pour ensuite la diminuer d’autant. C’est long mais efficace (Clébert).
  • Anti-mal de dents
    Si vous avez mal aux dents, l’ail calmera la douleur. Il faut placer, dit-on, un petit morceau d’ail dans le creux de la dent malade (Clébert).
  • Éclaircit la voix
    Le Grec Dioscoride le recommandait aux orateurs, aux acteurs, aux comédiens. Et l’on peut lire dans le Noé de Giono : « Il avait caché cinquante têtes d’ail dans la terre et tous les matins il allait en prendre une pour s’aiguiser la voix ».
  • Anti-brûlures
    Le suc d’ail mélangé à l’huile de noix est excellent pour les brûlures (Clébert).
  • Et d’autres utilités :
    L’ail possède de curieuses propriétés… insoupçonnées par le commun des mortels : on peut en faire de la colle, de l’encre sympathique, du ciment pour raccommoder la « tarralho » ou terre cuite. On l’utilise aussi pour renforcer la résistance au feu de certains récipients en terre cuite et pour donner de la trempe à l’acier. Autrefois pour aviver les tranchants des sabres et autres instruments tranchants, on laissait macérer, dans l’eau destinée à la trempe des outils, des gousses d’ail en quantité suffisante … D’autres, pour obtenir une bonne trempe, frottaient l’acier rougi au feu avec des gousses d’ail avant de le tremper (Peyre).

Partout où j'ai trouvé l'ail, j'ai trouvé la santé, et partout où j'ai trouvé la santé, j'ai trouvé l'ail.